mercredi 3 février 2010

C'est le métier qui rentre, dirons nous...

Et ça pique un peu!

La sortie de Bisounours-land est un peu violente, mais ça réveille.
Pas envie de m'étendre sur les détails, parce que pas envie d'être méchante, mais pour schématiser: il y a des gens, parfois, (et c'est pareil dans la vie) dont on a besoin de se rapprocher pour comprendre à quel point on n'aurait pas du...

Disons, pour schématiser, que dans cette niche du burlesque et du fétichisme, même en étant vigilante, on se cogne des gens sans foi, ni loi, ni scrupule, ni respect.
Ce séjour à Cologne n'avait finalement, sous des dehors bien policés, pas grand chose de classe.

La performance en elle même était fun, j'ai aimé être à nouveau sur scène, j'ai encore senti cette énergie sereine, et la soirée était ébouriffante. Rien que pour ça, ça valait la peine, et je vais essayer de n'en conserver que ces souvenirs positifs.



Je me suis amusée, j'ai dansé au concert de Chaka Khan comme une dingue, j'ai sympathisé avec plein de gens intéressants, mais je me suis aussi retrouvée dans des situations très désagréables, où les limites fixées ont été outrepassées...

Quand je vois les photos, je me dis que ça n'est pas si terrible, mais je n'arrive pas à faire abstraction de la honte et de la colère, derrière le sourire de circonstance. Moi qui suis une parano de la vulgarité, je me suis retrouvée à moitié à poil, contre mon gré, devant des dizaines de photographes sur tapis rouge.
Ca donne ça:



Vous me direz: "y a pas de quoi fouetter un chat", et "on t'a déjà vue bien plus dénudée que ça".
C'est vrai.
Mais entendons nous bien: sur scène, je m'en fous, je suis un personnage, je danse, il y a la lumière et la musique, ce n'est pas vraiment moi. Comme le dit très judicieusement un alien tatoué de ma connaissance: il y a une différence entre un corps en représentation, et un corps simplement à demi nu.
En l'occurrence, "on" a ouvert mon manteau, brusquement, et je n'ai eu d'autre choix que d'entrer en représentation dans la seconde, pour conserver le sourire.
Je pense que l'honneur est sauf, car les photos ne sont pas odieuses, mais c'est cette démarche de "barbaquisation", agressive et putassière qui me révulse.

Alors peut-être suis-je naïve. Peut-être que j'aurais du considérer ce ridicule tapis rouge comme une partie de la performance. Après tout, j'étais en costume de scène, perruquée, Mina Pyro jusqu'aux yeux... Je ne m'attendais juste pas à ce qu'on me jette en pâture, en 3 secondes et sans mon accord.

Le reste du séjour a été un savant mélange de ce genre de choses, et de vraie nourriture pour les yeux et le cortex cérébral. Etrange.

Je vais m'attacher à considérer la mésaventure comme une nourriture supplémentaire, un mets avarié, ou du moins, un plat dégoûtant, que j'aurais au moins goûté une fois pour pouvoir dire: "Ah non berk! J'aime pas!"

And the beat goes on... Ladadadada

1 commentaire:

sunrise a dit…

Nu ou pas,on n'impose pas à un artiste quelque chose qui n'a pas été discuté au préalable avec lui!Le backstage et le on stage ne doivent pas se mélanger ou se parasiter non plus!Ce genre d'attitudes en dit long sur le professionnalisme de certains quel que soit leurs renommées et les beuglants oû ils se produisent!C'est le métier qui rentre comme tu dis et je ne doute pas que tu sauras t'en souvenir.