Quelques images de Julio Romero de Torres (1874-1930), ce peintre découvert à l'expo du musée Jaquemart-André.
Je ne sais rien de lui, si ce n'est qu'il est né et a vécu à Cordoue, dont il a magnifiquement peint les femmes.
On y trouve aujourd'hui un musée qui lui est consacré.
On dit qu'il est le peintre "des regards et des peaux".
Ce qui est troublant, dans tous ces portraits, c'est l'omniprésence d'un arrière plan de paysage, dans le lointain, bleuté, comme embrumé, et parfois un sujet, de dos, qui le contemple.
Comme une nostalgie, une langueur, une paresse, une promesse éloignée, ou un truc raté, selon l'ambiance.
Les femmes peintes sont donc des cordouanes, aux beaux visages méditerranéens, les teintes de peau sont chaudes, le modelé de leur formes délicat, les mains, les bras déliés, gracieux.
Elles sont souvent nues ou à demi, dans des postures où l'on sent parfois jusqu'à la fatigue, et beaucoup de sensualité: le haut d'un bas, l'arrondi d'une épaule...
Les instruments de musique sont présents sur beaucoup de ces portraits.
Mes 3 préférés:
(tous se cliquent pour se voir en grand, ce serait dommage de se priver)
La Escopeta de Caza
En la Ribera
La Chiquita Piconera
Mais aussi...
Naranja y Limones
Nieves
Saeta
?
Alegrias (1917, et ses jolis sourires/mains/bras)
El Pecado (le Pêché, avec son miroir reflétant la pécheresse, j'adore ce genre de mise en abîme...)
Et pour finir, sa Vanité à lui: Magdalena
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
2 commentaires:
J'aime particulièrement la Chiquita Piconera pour le bel alanguissement des membres, la chaleur satinée de la peau, les mains un peu crispées, et le rendu du bas nylon !
En ce qui concerne les lointains bleutés, c'est une pratique qu'on trouve beaucoup dans les peintures du Moyen-Age et de la Renaissance (ex. chez Piero Della Francesca http://monique-tourette-comte.com/Images/PrimitifsItaliens/PieroDellaFrancescaDoublePortrait.jpg ou Léonard de Vinci http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Madonna_Litta_Hermitage.jpg). Je ne sais pas si ça a une signification symbolique mais j'aime beaucoup, c'est très "invitation au voyage imaginaire".
Alors à mon tour! :-) Ben moi j'apprécie beaucoup El pecado,la chair de l'odalisque,les visages inquiets et dubitatifs des vieilles femmes et le paysage nu lui aussi au lointain,cette composition influencée c'est vrai de la Renaissance et de la peinture Flamande.
Et la Chiquita piconera et son regard aussi ténébreux qu'étrange.
Merci Mina
Enregistrer un commentaire