jeudi 26 janvier 2012

The Black Keys au Zénith



Je reviens à l'instant du concert des Black Keys au Zénith de Paris, et la grande claque que j'ai prise résonne encore en suraigu dans mes oreilles. AcouphèneLand.
Première fois que je les vois live, j'en trépignais depuis des jours.

Bizarrement, ce groupe aux 7 albums, je ne l'ai "découvert" qu'il y a... 4 mois, par là.
Enorme flash, écoute compulsive de Brothers, apprivoisement de Thickfreakness, Rubberfactory, Attack and Release.

Gros kif sur leur side-project Blaqrok (collectif hip hop incluant Mos Def et autres pointures/Black Keys). Son de guitare fabuleusement reconnaissable, flow imparable, de la vraie belle fusion réussie sur quelques morceaux.
Voyez plutôt.



Bref, j'attendais El Camino, le dernier scud, d'oreille ferme.
Je crois qu'il est sorti la semaine où j'ai vu Drive, au cinéma. C'était une bonne semaine.
Un monceau de purs bons titres, ce groove, cette nervosité un peu lourde, ce son, putain, ce son. Vintage, velu, patiné.
Du zinc, du cuir, du formica et du courant.
L'efficacité de certains titres, genre Lonely Boy ou Little Black Submarines est redoutable. Droit dedans. La tête bouge toute seule.



Beuref. Je reviens du concert des Black Keys.
J'ai plus de nuque.

Ces mecs sont des brutasses, ceci est maintenant un postulat. Dan Auerbach aux chant/guitare et Patrick Carney à la batterie. Des tueurs.
Il y a, sur la tournée, un bassiste et un clavier dont je n'ai pas retenu les noms (Dieu me flagelle) mais qui rigolent assez peu eux-mêmes.
Le son était fantastique. Au Zénith. Incredibeul.
Tout El Camino, plus de bonnes pioches ici et là, y avait du head banging dans mon voisinage.
Ca tourne, ça groove, ça envoie, c'est vraiment du lourd.

Mais comme j'aime bien décortiquer, je mettrais 2 mini bémols au kif ambiant.

J'aime assez, quand je connais bien un album, entendre les titres un peu différents, sur scène. Reconnaître la chanson, y avoir mes repères, mais être surprise par une version live.
Or, là, j'avais l'impression d'entendre le disque, au choeur près. Plus fort, plus charnu, un peu plus low tempo, mais très très similaire.
Ca se sentait principalement sur les titres d'El Camino, d'ailleurs.
En même temps, j'adore le disque, donc je tords pas vraiment le nez.
On sent bien que les chansons plus anciennes ont déjà vécu le live, il y a plus de libertés, mais ça ne se barre pas non plus en grande digression.

Y a plein de gens, notamment des musiciens, après sondage, qui aiment beaucoup retrouver l'original sur scène. Au cordeau.
Moi j'avoue que ça me frustre un peu (mais ça ne m'empêche pas de gigoter!).

L'autre bémol, c'est le fait qu'ils n'interagissent pas vraiment, entre eux.
Ni avec les gens, mais ça, on peut s'en foutre.
Un peu chacun à sa place, avec Auerbach qui polarise, avec sa pure énergie.



Ca m'a manqué, de voir un vrai groupe de 4, qui va se chercher, qui va kiffer (avec) son pote, qui se regarde, qui boeuf sa race sous tes yeux... Est ce que c'est différent quand ils ne sont que les 2 fondateurs du groupe?
Ou bien c'est juste leur mode. Je verrai ça au prochain concert.

Parce que ce Zénith reste un énorme concert, servi par un énorme groupe, et s'il y a moyen d'en reprendre une tranche, ce sera sans l'ombre d'une hésitation.

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