vendredi 2 mars 2012

Inspirations

En plein travail sur mon prochain "tableau" burlesque, je me nourris compulsivement d'inspirations diverses et variées.
Sans dévoiler complètement la surprise, voici à peu près et de façon non exhaustive ce qui compose mon puzzle.

La Féline (Cat People) de Jacques Tourneur, film de 1942, avec Simone Simon.







Une de mes scènes favorites de ce film: suggestion, esthétisme, peur, lumière, tout y est...




Nastassja Kinski dans le remake pas terrible de Paul Schrader, en 1982. Sauvage, sensuelle, fragile, perdue et dangereuse...





✪Un zeste de transe et de Vaudou








Cannibalisme et Rock n Roll

Kessel Le Vieux, huile sur cuivre, 17ème


Sick Sick Sick, Queens of the Stone Age


Le Cuisinier, le Voleur, sa Femme et son Amant, film fa-bu-leux et ovniesque de Peter Greenaway, 1989 (attention spoiler: ceci est la scène finale)



Béatrice Dalle dans Trouble Everyday, de Claine Denis, 2001



✪ Et plus abstraitement, l'idée que le système (anti)social dans lequel nous vivons nous dévore, après nous avoir formatés, transformé en moutons, prêts pour l'abattoir.
Faire sortir l'animal sauvage du plus profond de nos tripes serait, paradoxalement, la seule façon de reprendre notre place d'humain au milieu des autres, en reprenant le contrôle sur ce qu'on nous impose, en refusant les chaînes, les cordes et les entraves. C'est forcément violent.

La pulsion érotique n'est évidemment pas absente du concept. Qu'y a t-il de plus censuré, aujourd'hui, que les désirs exprimés hors des sentiers battus? On tolère hypocritement la pornographie online, accessible, plutôt laide et stéréotypée, comme un exutoire contrôlable, mais on retire des cinémas des affiches qui faisaient sourire dans les années 70.
La pudibonderie ambiante rejoint celle des années 40/50, et la remarquable critique du film de Tourneur sur Citizen Poulpe boucle cette boucle d'inspirations, en expliquant, entre autres, que la panthère symbolise l'abolition des frustrations, le libre cours à la sensualité naturelle, sauvage.

Ca semble pompeux, probablement, de mentionner de tels sujets pour parler d'un numéro burlesque, mais mon but a toujours été d'injecter un peu de fond sous la forme, et si le message n'est pas forcément aussi clair une fois sur scène, il me nourrit, m'habite, et me permet d'entrer dans une peau qui serait, sans cela, trop grande pour moi...

Un peu de glam par là-dessus, une pincée de second degré, shakez le tout et dégustez sur la scène du Théâtre Adyar le 21 Avril pour la Glitter Fever! :-)